mercredi 15 avril 2015

Suite Tillier Rodier (2/4)

Madame veuve Rodier a encore déclaré:
Que depuis le décès de son mari, elle avait payé en l'acquit
des dites communauté et succession, savoir:
à l'Eglise Notre Dame de Lorette, pour la messe, deux
cents francs soixante quinze centimes, ci 200F75c
A la mairie du deuxième arrondissement, pour
droit d'inhumation vingt francs, ci 20
à l'administration des Pompes funèbres, pour le
convoi, huit cent trente francs trente centimes, ci 830,30
Pour indemnité de déplacement de l'ordonnateur,
dix huit francs, ci 18
Pour les pauvres & pour les fiacres pris pour le
convoi cinquante francs, ci 50
Pour acquisition de terrain pour la sépulture, trois
cent un francs, ci 301
Pour lettres de faire part, vingt sept francs vingt
/
centimes, ci 27,20
Pour divers pourboires, quatre francs, ci 4
A l'Eglise, pour menues dépenses, cinq francs quatre
vingt dix centimes, ci 5,90
Pour courses de cabriolet & menues dépenses accessoires
vingt six francs quarante centimes, ci 25,40
Pour cols de deuil, sept francs cinquante centimes, ci 7,50
A la garde-malade, quarante francs, ci 40
Pour location de livres, un franc quatre vingt quinze
centimes, ci 1,95
A un vitrier, cinq francs, ci 5
Ensemble, quinze cent trente huit francs,
ci
1,538F
Qu'il était encore réclamé contre les dites
communauté & succession, savoir:
Par Mr Poupin, teinturier, vingt deux francs cinquante
cinq centimes, ci 22F55
Par Mr Clos, couvreur à Passy, pour travaux
par lui faits à lla maison de la rue Saint Lazare, deux cent
trente cinq francs vingt centimes, ci
235,20
Par Mr Faillarde, plombier à Paris, pour fourniture
de zinc, une somme non déterminée, ci Mémoire
Par le domestique au service de Madame Rodier,
quatre cent vingt francs, ci 420
Par divers fournisseurs tes que fumiste & zingueurs,
le montant de divers mémoires non encore réglés et sur
lesquels il avait été donné des à comptes, ci Mémoires
Et enfin, le coût d'un tombeau de famille
élevé sur le terrain acquis comme on l'a dit ci-dessus,
une somme non encore connue, ci Mémoire
Totaln sauf mémoires, six cent soixante dix
sept francs soixante quinze centimes, ci 677F75
Enfin, sur la demande qui lui en a été faite,
Madame veuve Rodier a déclaré qu'il ne lui était rien dû par ses enfants
mineurs, sauf le coût de la délibération du Conseil de famille qui leur avait
nommé un subrogé tuteur.
/
Les parties déclarent que les frais funéraires ont été acquittés
par Madame Rodier, & figureront au Compte
d'administration.
Mémoire pour le Compte d'Administration.
A l'égard des autres réclamations, il n'en est question que
pour ordre, la plus grande partie ayant été comprise dans le
compte des travaux faits par Monsieur Rodier, ainsi qu'on le
dira sous l'observation suivante, pour l'achèvement desquels sa
mère lui a fait des remises de fonds.
Ordre.
L'Inventaire dont il s'agit a été affirmé sincère & véritable
par Madame Rodier, & il est demeuré clos après serment prêté
par la dite Dame, de n'avoir rien pris ni détourné, vu ni su qu'il ait
été rien pris ni détourné directement ou indirectement, des objets dépendant
des communauté & succession dont s'agit.
Tout le contenu au dit inventaire est demeuré en la garde
& possession de Madame Rodier qui l'a reconny et s'en est chargée
pour en faire la représentation quand & à qui il
appartiendrait.
Cinquième Observation.
Comptes de Mr Rodier,
sur la Terminaison de Travaux
et le Réglement de Comptes Communs avec
Mr Genaille.
---
Après le ddécès de son père, Monsieur Rodier, l'un des
comparants, a été chargé de faire terminer les travaux en cours
d'exécution, & de régler les comptes avec les clients, ainsi qu'avec Mr
Genaille, qui était associé pour moitié dans les travaux de
maçonnerie avec Mr Rodier, père.
IL a fait des dépenses pour arriver à la terminaison des
dits travaux, qui ses ont élevées à Quinze mille six cent trois francs
quatre vingt dix centimes, laquelle somme lui a été remise par sa
mère, au compte d'administration de laquelle ils figureront;
Voici l'Etat des Recettes et Dépenses qu'il a faites par suite
de ces réglements de comptes.
/
Recettes
---
Monsieur Rodier a Reçu des ci-après nommés, les
sommes suivantes, savoir:
De la Manufacture Royale des Gobeliins, 4;792F47c
De Mr de Rouget, rue de Varennes, 2,179.43
De Mr Rinet, rue du Montblanc, 114.50
De Mr Moisty, 4,092.13
De la Manufacture Royale des Tabacs, à compte 4,268.32
De Madame Durand Batel, 562.29
De Mr Dhesindalo, rue Saint Dominique 18.17
De Mr le Comte Machant, 165.52
De Mr Douselin, marché Saint honoré 7.45
De Mme De Narbonne & de Mr Ferrari 44.01
Du Ministère des Affaires Etrangères, 1,558.37
De Mme de Boisgelin, 356.05
De Mme Spronk & son fils, 209.88
De Mr le Comte de la Rochejacquelin, 3,620.98
De M.M. Davaise & Compagnie, 9,978.71
De Mr Bertin de Vaux, 1,226.29
/
De Mr Delamare, 7,26
De Madame la Marquise de Boisgelin, 26.60
De Mme veuve Dabrise, rue de Bourgogne, 22.75
De Mme la Maréchale Suchet, 158.31
De Mr le Comte de Montguyon, 179.19
De Mme la Princesse de Luxembourg, 9.54
De Mr le Marquis de Bassompierre, 5.51
De Mr Estienne, 9.40
De Mr le Marquis de Laubepin, 214.23
De Mme de Lavieuville, 170.33
De Mr Brenier, à Passy, 61c
De Mr de Louvier, 98.41
de Mr Féré, avenue de la Motte Piquet, 71.43
De Mme Bellet, rue des Trois frères, 1,088.14
De Melle dharcourt, 24.18
De Made la Marquise de Tourzek, 348.46
De Mr Duclère, 47.65
De Mme veuve Poirier, 49.04
De Mr Vatelier, 1.77
De Mr Maudibourg, aux Batignolles,
/
94.97
De Mme Guibout, 115.89
De Mme la Duchesse de Talleyrand Perigord, 317.64
De Mme la Comtesse Muline, 195.24
De Mr le Comte Ferrand, 5.10
De Mr de Gallifet, 236.03
De Mr Dunillion, à Passy, 382.32
De la Manufacture Royale des Tabacs, 351.57
De Mr Davaise, pour solde, 71c
Enfin de Mr Genaille, pour égaliser les dépenses
aux bâtiments du quai de Billy, 1,251
Total des Recettes: 38,666F 85c
Dépenses.
---
Monsieur Rodier a fait les dépenses suivantes, concernant
les travaux effectués pour les personnes & administrations ci-après nommées,
indépendantes des dépenses dont a été ci-devant parlé, s'élevant à Quinze
mille six-cent-trois francs quatre-vingt-dix centimes, savoir:
La Manufacture Royale des Gobelins, 437F33c
Mr de Rouget, 8
La Manufacture des Tabacs, 573.62
Madame Durand Batel, 46.33
Mr le Comte Machant, 100.97
Le Ministère des Affaires Etrangères
/
115.43
Mr le Comte de laroche jacquelin, 855.02
Mr Bertin de Vaux, 14.91
Mme la Maréchale Nichet, 44.91
Mr le Comte de Montguyon, 114.02
Mr Estienne, 9.40
Mr le Marquis de Laubespin, 65.62
Mme de Lavieuville, 96.62
Mr de Louvier, 51.84
Mme Bellet, 11.72
Mme la Marquise de Tirazzel 4
Mr Duclère, 47.65
Mr Lacornée, 21.54
Mme Guibout, 8
Mme la Comtesse Muleice, 35.72
Mr Carmet, 98.95
Mr Smith, rue Fontaine, 1,071.33
Mr de Gallifet, 147.08
Mr Danillion, à Passy, 508.10
Mr le Duc de Levis de Mirepoix, 31.40
La Manufacture Royale des Tabacs, 158.65
/
Total: quatre mille six cent soixante dix huit
francs seize centimes, ci 4,678F 16c
Monsieur Rodier a encore payé les sommes
suivantes:
Pour l'entretien du Passage Sainte Marie,
pendant le premier semestre de mil huit cent quarante trois, cinquante
sept francs trente trois centimes, ci 57.33
Pour moitié des dépenses faites avec Monsieur
Genaille, au jour de l'an mil huit cent quarante & un, cent soixante neuf francs cinquante trois centimes, ci 169.53
Pour moitié des honoraires de Mr Duclère,
quatre vingt douze francs cinquante centimes, ci 92.50
Il a encore payé à Mr Danvin, peintre, pour
travaux de peinture faits à la maison de la rue Saint
Lazare, huit cents francs, ci 800
Et à Mr Berduzzi, fumiste, pour travaux faits
du vivant de Mr Rodier, deux cent quatre vingt dix neuf
francs, ci 299.
Total : Six mille quatre vingt seize francs cinquante
deux centimes, ci 6,096F 52c
Les Recettes faites par lui s'élevant à Trente huit
mille six cent soixante six francs quatre vingt cinq centimes,
ci 38,666F 85
Il se trouvait donc reliquataire de : Trente deux
mille cinq cent soixante dix francs trente trois centimes, ci
32,570F 33c
Mais sur ce reliquat, Monsieur Rodier a
Emis:
1° Pour faire face aux droits de succession, deux
mille sept cents francs, ci 2,700F
2° A sa mère, pour ses besoins personnels,
cent soixante francs, ci 160
3° A son frère Charles Rodier;
Le premier mars mil huit cent quarante
deux, cent francs, ci 100F
Pour son exemption du Service
militaire, seize cent quatre vingt treize francs
trente cinq centimes, ci 1,693.35
/
Le huit février mil huit cent
cinquante, quatre vingt dix francs, ci 90
Le dix huit août mil huit cent
cinquante & un, douze cents francs, ci 1,200
A l'accolade, Trois mille quatre
vingt trois francs trente cinq centimes, ci 3,083.35
Ensemble, cinq mille neuf cent quarante
trois francs trente cinq centimes, ci 5,943F 35c
En sorte qu'il lui est resté aux
moins, une somme de Vingt six mille six cent vingt
six francs quatre vingt dix huit centimes, ci 26,626F 98c
On fera figurer cette somme à la masse
active de communauté, et rétablir par les successions de
Madame Rodier, & de Monsieur Rodier, jeune, les
sommes qui ont été payées par Madame Rodier, & son
fils.
Mémoire pour la Masse active
de Communauté,
Sixième observation
Etablissment par Mariage
des Enfants Rodier.
---
I.
Monsieur Rodier.
---
Aux termes du contrat de mariage de Monsieur
Rodier, comparant avec Madame Ermance Sidonie Moncheaux,
recçu par Me Fournier, notaire à La Chapelle-Saint-Denis, et
Me Fould, l'un des notaires soussignés, le vingt quatre avril mil huit
cent quarante trois, contenant adoption du Régime de la communauté
réduite aux acquêts, sans clause d'emploi, Madame Veuve Rodier a
constitué en dot à Monsieur Rodier, son fils, une somme de cinq
mille francs imputable sur les droits du dit Sieur Rodier dans la
succession de son père, et en cas d'excédent, s'il y en avait, sur la succession
à venir de Madame sa mère.
/
Cette somme figurera en dépense au Compte
d'Administration de Madame Rodier, et Monsieur Rodier
en fera le rétablissement direct à la masse active de
communauté,
Mémoire pour le Compte de Madame
Rodier, et de la masse active de
communautté.
II.
Madame Chenu.
---
Aux termes du contrat de mariage de Monsieur et
Madame Chenu, reçu par Me Fould, l'un des notaires soussignés,
le quatorze mai mil huit cent cinquante trois, contenant adoption du
régime de la communauté réduite aux acquêts sans clause d'emploi,
la future épouse a apporté en mariage notamment une somme
de vingt six mille francs en deniers comptants à elle remise par la
Dame sa mère, pour l'importance de ses droits dans la succession
de son père, dont elle était héritière pour un tiers, & encore pour
se libérer envers elle de ce qu'elle pouvait lui devoir comme ayant
été sa tutrice, le tout d'après le compte qui en avait été fait entre
elles, & sauf à se tenir compte, s'il y avait lieu, de la différence
en plus ou en moins qui pourrait exister.
Et en considération du mariage, Madame veuve Rodier
a fait donation à sa fille, d'une somme de vingt quatre mille francs
qui s'imputerait d'abord sur ce qu'elle pourrait encore devoir à
sa fille pour la remplir de ses droits dans la succession de
Monsieur Rodier, son père, & subsidiairement sur la part
héréditaire de la dite Demoiselle Rodier dans la succession de la
donatrice, et ce en avancement dXXXXXX.
La somme de Vingt six mille francs remise à
Madame Chenu, figurera en dépenses au Compte
d'administration de Madame Rodier, et Madame
Chenu en fera le rétablissement direct à la
communauté.
Mémoire pour le Compte de
Madame Rodier et la masse active
de Communauté.
/
Et elle fera le Rapport à la succession de sa mère,
de la dot de vingt quatre mille francs à elle
constituée,
Mémoire pour la masse active de
la Succession de Madame Rodier.
Septième Observation.
Décès de Mr Charles Lucile Rodier.
Son Testament.
---
Monsieur Charles Lucile Rodier, avocat à la Cour
de Paris, demeurant en cette ville, rue Saint Lazare, n°22, est
décédée en son domicile, le vingt deux février mil huit cent cinquante
cinq, laissant pour héritière à réserve, Madame veuve Rodier,
sa mère, ainsi que le constate un acte de notoriété dressé à
défaut d'inventaire, par Me Fould, l'un des notaires soussignés,
le vingt sept mars mil huit cent cinquante six.
Aux termes de son Testament olographe en date à
Paris du vingt six avril mil huit cent cinquante quatre, il a institué
Madame Chenu, sa soeur, pour sa légataire universelle.
Après son décès, ce testament a été présenté à Monsieur le
Président du Tribunal Civil de la Seine, qui en a constaté, et
ordonné le dépot au rang des minutes de Me Fould, l'un des
notaires soussignés, suivant ordonnance en date du vingt sept février
mil huit cent cinquante cinq.
Ce testament a pu recevoir son exécution pour tout ce
qui excédait la réserve légale de Madame veuve Rodier mère,
& celle-ci a consenti, de fait, cette exécution ainsi qu'elle l'a
reconnu dans un contrat de vente à la Société de Varaigne, reçu
par Me Ducloux, Notaire à Paris, & Me Fould, l'un des notaires
soussignés, le cinq novembre mil huit cent cinquante huit, dont il sera
parlé sous l'observation suivante.
Huitième Observation.
Aliénation d'Immeubles.
I.
Vente à Mr Jacquand.
Suivant contrat passé devant Me Dessaigne,
/
Notaire à Paris, & Me Fould, l'un des notaires soussignés, le vingt
six avril mil huit cent quarante trois, Mme veuve Rodier, ayant
agi tant en son nom personnel que comme se portant fort de Madame
Chenu sa fille, alors mineure, non mariée, & Messieurs Rodier frères,
tous deux majeurs, ont vendu à Monsieur Claudin Jacquand, artiste
peintre, demeurant à Paris, rue de l'arcade, n°32, une portion de terrain
de la contenance de trois cent cinquante sept mètres vingt huit centièmes,
à prendre dans un plus grand terrain acquis de Monsieur Estienne,
aux termes de l'acte énoncé sur la cote huitième de l'inventaire dressé
après le décès de Monsieur Rodier, dont il a été rendu compte ci-dessus
sous la quatrième observation.
L'entrée en jouissance a été fixée au jour du contrat.
La dite vente a eu lieu moyennant un prix de Onze mille
sept cent cinquante huit francs soixante trois centimes qui a été payé à
Madame veuve Rodier & à ses deux fils, ayant agi dans les mêmes
qualités ci-dessus, aux termes de deux quittances passées devant les dites
Mr Dessaigne & Fould, notaires: la première, les treize & seize juillet
mil huit cent quarante quatre; & la deuxième, le vingt septembre
suivant.
Les parties font observer que  malgré que la
quittance de ce prix de vente soient signées de Madame
veuve Rodier & de ses deux fils; la dite Dame a
seule encaissé les fonds; en conséquence, on fera figurer les
sommes payées tant en principal qu'en intérêts au compte
de son administration.
Mémoire pour le Compte
d'Administration.
Madame Chenu devenue majeure, a ratifié la vente
& les quittances sus énoncées, suivant deux actes en brevet
passés devant Me Fould, l'un des notaires soussignés, le trente juin
& quinze novembre mil huit cent quarante huit, déposés au rang
des minutes du dit Me Dessaigne, suivant acte reçu par lui, le
cinq décembre de la même année.
II.
Vente à la Société de Varaigue.
Suivant contrat passé devant Me Ducloux, notaire à
Paris, & Me Fould, l'un des notaires soussignés, le cinq novembre mil
/
huit cent cinquante huit, intervenu entre;
1° Monsieur Nicolas Alexandre Legrand, propriétaire,
demeurant à Paris, Passage Sainte Marie du Roule, n°3.
Ayant agi au nom & comme mandataire de Mr
Antoine Raymond Camille Baron de Varaigue, Préfet du
Palais de l'Empereur, demeurant à Paris, rue de l'Université,
N°82, en vertu d'une procuration passée devant le dit Me
Ducloux, le vingt sept septembre mil huit cent cinquante
huit;
Dans laquelle procuration, Monsieur le Baron de
Varaigue avait agi comme administrateur de la Société
civile formée entre lui, Monsieur Antoine félix Théodore
de Varaigue, propriétaire à Versailles, & Monsieur Legrand
susnommé.
D'une part.
Et Madame veuve Rodier, Monsieur Rodier, comparant,
& Monsieur & Madame Chenu, aussi comparants,
D'une part.
Il a été d'abord expliqué ce qui suit:
Un décret du treize août mil huit cent cinquante quatre,
rendu pour la régularisation de la Place de l'Etoile & ses abords,
avait prescrit l'ouverture de divers Boulevards aboutissant à ladite
Place, et un autre décret du dix sept octobre mil huit cent cinquante
sept, avait déclaré d'utilité publique l'expropriation des immeubles
nécessaires notamment au percement du Boulevard Monceaux.
Dès avant ce dernier décret, une délibération du Conseil
Municipal de la Ville de Paris, en date du premier mai mil huit
cent cinquante sept, avait autorisé le Préfet de la Seine, a acquérir
de Monsieur Théodore de Varaigue, conformément à la proposition
que ce dernier en avait faite, les terrains nécessaires à l'ouverture de
ce nouveau Boulevard ? notamment dans la section qui se trouvait
entre la Place de l'Etoile & la rue du faubourg Saint honoré, et qui
comprenait la plus grande partie du passage Sainte Marie.
Au nombre des propriétés atteintes par le percement des
voies dont s'agit se trouvait celle que Madame Rodier et ses
d'une contenance d'environ quatre cent cinquante six mètres,
/
dont la plus grande partie se trouvait comprise dans le parcours
du Boulevard Monceaux.
Madame veuve Rodier & ses enfants étant tombés d'accord
de faire, amiablement, à la Ville de Paris, la cession de la part de
leur propriété nécessaire à l'établissement du Boulevard, la transmission
de la dite partie, d'une contenance de Trois cent soixante treize mètres
trente centièmes environ, devait être incessamment réalisée soit dans la
forme judiciaire, soit à l'amiable, & le réglement de l'indemnité relative
tant à cette cession, qu'à la démolition qu'elle devait entrainer des
bâtiments existants, devait être réalisé dans le courant du mois, moyennant
cinquante mille francs que la Ville devait payer le dix février mil huit
cent cinquante neuf.
La superficie totale de l'immeuble était de quatre cent
cinquante six mètres, ci 456m
La portion qui devait être cédée à la voie publique,
contenant trois cent soixante treize mètres trente
centièmes, ci 373.30
Il restait libre une portion de la contenance de
quatre vingt deux mètres soixante dix centièmes, ci 82m70c
Après cet exposé, Madame Rodier, Monsieur
Rodier, fils, & Monsieur et Madame Chenu, ont vendu la dite
portion de terrain de quatre vingt deux mètres soixante dix centièmes,
à la Société de Varaigue, moyennant un prix payé comptant de
neuf mille trois cent douze francs, ci 9,321F
D'un autre côté, la Ville a payé l'indemnité
convenue étant de cinquante mille francs, ci 50,000
En sorte, qu'il est revenu de cette aliénation:
cinquante neuf mille trois cent douze francs, ci 59,312F
Les parties déclarent qu'elle se sont réglées
entr'elles du vivant de Madame Rodier, relativement au
produit de cette aliénation.
Neuvième Observation.
Compte de l'Administration de
Madame Rodier.
---
Après le décès de Monsieur Rodier, tout l'actif dépendant
de la communauté & de la Succession, est resté à la disposition de
/
Madame veuve Rodier qui a géré & administré le tout pour le compte
commun, jusqu'à son décès.
ON a vu toutefois sous la cinquième observation, que Monsieur
Rodier fils, a été chargé de terminer & liquider les travaux en cours
d'exécution & qui se faisaient de comte à demi avec Monsieur Genaille;
il a eu pour cet objet des dépenses à faire qui lui ont été payées par Mme
Rodier, s'elevant, comme on l'a dit ci-dessus, à Quinze mille six cent trois
francs quatre vingt dix centimes.
D'un autre coté, des travaux d'entretien ont été exécutés à la
maison de la rue Saint Lazare, par Monsieur Rodier, fils, qui en établira le
compte sous l'observation suivante;
Quant aux terrains formant partie des conquêts de communauté,
les revenus qu'ils ont produit, jusqu'à leur aliénation, ont été employés à faire
face aux charges; & qu'il n'en a pas été tenu de compte particulier.
On va établir ci-après le compte de cette administration,
Il sera divisé en Trois Chapitres comprenant;
Le premier, les Recettes,
Le deuxième, les Dépenses.
Chacun d'eux a été divisé en deux paragraphes
afférentes;
L'un aux Recettes et Dépenses Générales.
Et l'autre aux Recettes et Dépenses particulières à la
maison de la rue Saint Lazare.
Les Recettes & dépenses de ce paragraphe comprenant des
fruits qui reviennent aux parties dans des proportions inégales ont été
divisées en Cinq Périodes:
La première, du treize septembre mil huit cent quarante, jour
du décès de Monsieur Rodier, au mois d'avril mil huit cent
quarante trois, date du mariage de Monsieur Rodier, fils
aîné.
La deuxième, de cette dernière date, au vingt neuf mai mil
huit cent quarante cinq, époque de la cessation de la jouissance légale de
Madame Rodier, sur les biens de Mme Chenu, sa fille.
La troisième, de cette date au mois de mai mil huit cent
cinquante trois, époque du mariage de Mme Chenu.
La quatrième est arrêtée au vingt deux février mil huit
cent cinquante cinq, date du décès de Mr Rodier, jeune.
/
Et la cinquième a commencé à partir de cette dernière date pour s'arrêter au décès de Madame Rodier.
Enfin, le troisième chapitre a compris la Balance du dit
Compte d'Administration.
Chapitre Premier.
Recettes.
---
§.1er
Recettes Générales.
On fait figurer sous ce paragraphe les Sommes
Suivantes:
1° Prisée du mobilier confondu avec lui existant au décès
de Madame Rodier, contenu dans l'inventaire énoncé sous la
Quatrième observation ci-dessus, Trois mille sept cent quatre vingt deux
francs vingt huit centimes, ci 3,782F 28c
2° Moitié de la Prisée du matériel commun
avec Mr Genaille, estimé au d. inventaire, cinq cent
quatre vingt treize francs, ci 593
3° Deniers comptants constatés par le même inventaire
six cents francs, ci 600
4° Prorata de Loyer couru au décès de Monsieur
Rodier, deux mille deux cent quatre vingt dix huit francs
quatre vingt dix neuf centimes, ci 2,298.99
5° Prix de la vente faite à Mr Jacquand, relatée
sous la huitième observation, onze mille sept cent cinquante huit
francs soixante trois centimes, ci 11,758.63
Total: Dix-neuf-mille-trente-deux francs
quatre-vingt-dix centimes, ci 19,032F.90c
§.2ème
Recettes Particulières
à la Maison de la Rue Saint Lazare.
On fait figurer ici les Recettes faites par Madame Rodier,
de la maison rue Saint Lazare, depuis la mort de son mari, jusques
& y compris le terme échû au premier janvier mil huit cent soixante
treize, dernière échéance qui a précédé son décès.
Première Période.
du Treize septembre mil huit cent quarante au mois
d'Avril mil huit cent quarante trois.
/
Termes d'octobre mil huit cent quarante & de janvier mil huit
cent quarante & un, 7,134F.10c
A déduire le prorata couru au décès de Monsieur
Rodier, compris au paragraphe premier ci-dessus, 3,298.99
Reste, 4,835F 11c
Année mil huit cent quarante & un, 12;315.70
Remboursement d'impôts de portes & fenêtres par
les locataires, 29.47
Année mil huit cent quarante deux, 12,259.85
Prorata couru au mois d'avril mil huit cent
quarante trois, 3,410.36
Total de la Première Période: 32,850F.49c
Deuxième Période.
Du mois d'Avril mil huit cent quarante trois
au vingt neuf mai mil huit cent quarante cinq.
Complément de l'année mil huit cent quarante trois, 10,231F 08c
Année mil huit cent quarante quatre, 12,027.98
Prorata couru au vingt neuf mai mil huit
cent quarante cinq, 5,735
Total

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